DANS LES YEUX DE MOSCOT

Depuis 103 ans, Moscot affiche l’authenticité de son style vintage. D’abord opticien, aujourd’hui lunettier, la marque annonce l’ouverture d’une boutique dans le Marais en janvier. Downtown énergie.

« We are real ! » s’exclame Zack Moscot, quatrième génération du nom, avec l’enthousiasme d’un jeune homme. Harvey, son fils opine. Ils sont venus à Paris pour présenter leur prochaine collection en même temps que les défilés PE 2019 de la fashion week. Père et fils. Le boss, le designer. Deux générations, un seul esprit qui perdure dans cette entreprise familiale fondée par l’arrière arrière grand-père, Hyman Moscot. En 1902, le pied posé sur le sol new yorkais, il opte, comme tant d’autres émigrés, pour la vente de lunettes ready to wear, exposées dans une petite carriole. L’engin reste, aujourd’hui encore, le symbole de la maison. L’ouverture, en 1915 d’un premier magasin d’optique dans le Lower East Side signe le début de la saga familiale –et du succès. « C’est cette « downtown energie », reprend Zack, qui perdure jusqu’à aujourd’hui. Elle séduisit à l’époque Bob Dylan, habitant de Brooklyn et séduit désormais un hipster comme un vieux monsieur de 75 ans. » Posez le pied dans une boutique et vous comprendrez. D’ailleurs, si vous arpentez les rues de Big Apple, votre regard s’arrêtera à coup sûr sur l’une des devantures jaune profond Moscot sur laquelle vous fixe une paire d’yeux encerclés d’une monture. A l’intérieur, que la boutique soit ancienne ou nouvelle, on découvre l’éclectisme savoureux de bibelots surannés, de poster et de têtes de mannequins affublées de montures… la compilation de cinq générations.

 Timeless eyes connexion

L’autre mesure de ce temps sacré, c’est la fidélité de la clientèle et des célébrités qui se sont entichées de l’un des modèles iconique de la marque –Miltzen ou Lemtosh

Car finalement, une paire de Moscot c’est comme une bonne paire de jean. On en démord plus. James Dean, Truman Capote, Andy Warhol, Bob Dylan, Woody Allen, Johnny DeppBrigitte Macron. De New York au vieux continent (2 boutiques) jusqu’à l’Asie (2 boutiques), le label chapeaute une eyes connexion. Plutôt réussi pour une marque qui se veut avant tout « fair to the custumer ». « Notre objectif n’est pas de créer le design le plus incroyable, mais de dessiner des montures en cohérence avec notre héritage. Bien sûr, nous intégrons de nouvelles techniques ou de nouveaux matériaux, mais fondamentalement, nous perpétuons l’esprit qui a participé au succès de cette maison familiale : l’authenticité et l’artisanat. » De quoi rester familier mais moderne. « Nous ne sommes pas un look, insiste Harvey. Nous incarnons une sensibilité. » Preuve est faite avec la collection printemps/été, inspirée de 100 ans d’archives. « Neuf modèles robustes déclinés en différentes tailles ou couleurs », à découvrir bientôt dans la boutique du Marais. Car désormais, lance Zack Moscot, « Toutes les routes mènent à Moscot ! »

  • Ad / Vinz

  • Interview / Judith Spinoza

  • Produced / 1nstant.fr

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