Customize Consent Preferences

We use cookies to help you navigate efficiently and perform certain functions. You will find detailed information about all cookies under each consent category below.

The cookies that are categorized as "Necessary" are stored on your browser as they are essential for enabling the basic functionalities of the site. ... 

Always Active

Necessary cookies are required to enable the basic features of this site, such as providing secure log-in or adjusting your consent preferences. These cookies do not store any personally identifiable data.

No cookies to display.

Functional cookies help perform certain functionalities like sharing the content of the website on social media platforms, collecting feedback, and other third-party features.

No cookies to display.

Analytical cookies are used to understand how visitors interact with the website. These cookies help provide information on metrics such as the number of visitors, bounce rate, traffic source, etc.

No cookies to display.

Performance cookies are used to understand and analyze the key performance indexes of the website which helps in delivering a better user experience for the visitors.

No cookies to display.

Advertisement cookies are used to provide visitors with customized advertisements based on the pages you visited previously and to analyze the effectiveness of the ad campaigns.

No cookies to display.

L’EFFROYABLE  INFLUENCEUSE

J’ai toujours été intriguée par les réseaux sociaux et leur impact sur nos comportements. Comment un si précieux outil, qui offre tant de possibilités, peut-il à ce point nous formater ? Que celui qui n’a jamais fait de selfie, jette la première pierre..! By Emma D'Hoeraene


Les influenceurs « de haut niveau » me fascinent. Les assoiffés du like, ceux qui cherchent à se montrer sous leur meilleur jour, quitte à sacrifier la moindre étincelle de spontanéité. 

En m’inspirant de Kylie Jenner (200M d’abonnés) à Léa Elui (11M d’abonnés), j’avais envie de parler de ce nouvel idéal : Un narcissisme devenu une fin en soi; un métier rentable qui s’évalue au nombre de followers. L’humain lui-même est devenu une plateforme pour les annonceurs. 

À l’ère Tinder où chacun se sent remplaçable, où les it-girls apparaissent et disparaissent aussi vite que des étoiles filantes, il faut montrer que l’on sort du lot, avant que l’autre ne swipe. Mais à vouloir sublimer la réalité pour séduire, on devient une parodie de soi-même. 

Je me suis inspirée de fashion films et interviews, dans lesquels on suit le quotidien d’influenceuses. Bien entendu, elles se réveillent maquillées et coiffées. Elles déjeunent dans des resto fancy, et s’habillent chez des créateurs ultra chics, le tout en déclamant des réflexions profondes sur la vie. Ces « moments de poésie » creux, fabriqués pour vendre un produit, sont drôles lorsqu’on les regarde avec du recul, car ils sonnent faux. 

C’est ce que j’ai voulu dépeindre dans mon film, à travers un personnage anachronique. Le fait qu’une vampire âgée de 300 ans (supposée être spirituelle et supérieure aux humains), ait succombé aux sirènes de l’ego trip, crée un décalage et met en exergue le ridicule de nos manières : cette fausse authenticité, cette soi-disant « nonchalance » mise en scène au millimètre. Notre avatar (version digitale de nous-même, déformée par les filtres insta) devient un monstre de vacuité.

J’avais envie de secouer et décoiffer cette it-girl, d’en faire une vampire sanguinaire, qui suce le sang de ses followers, tout en donnant des tips beauté. En tant que femme, je suis la cible parfaite de ces contenus internet. Ils m’influencent, m’agacent et me font fantasmer en même temps. 

Ce fût donc un exercice jouissif de m’approprier ces codes et les détourner !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

NULL