Diptyque nous invite à un voyage artistique et immersif pour fêter ses 60 ans
Soixante ans fêtés entouré d’artistes; dans un voyage en 5 étapes sensoriel autant qu’émotionnel auquel Diptyque nous invite pour nous transporter dans « son ailleurs », un univers fait de jolis objets et de sillages envoutants. Dans l’espace d’exposition de la monumentale Poste du Louvre récemment restaurée nous suivons des itinéraires de l’esprit, nous flânons entre les époques et les continents. Une sorte de chasse au trésor pleine de romantisme et d’audace orchestrée par Jérôme Sans (le co-fondateur du Palais de Tokyo à Paris). Bref, l’expo Voyages Immobiles est un hommage à la créativité et pousse à explorer de nouveaux territoires. Les trois fondateurs de Diptyque – Desmond Knox-Leet, Yves Coueslant et Christiane Montadre – étaient des esthètes et partageaient une passion pour l’art et le design. Ils avaient choisi d’ouvrir leur boutique sur la rive gauche (au 34 du boulevard Saint Germain, restée presque inchangée), dans un quartier fréquenté par les intellectuels et les artistes. Au début, ils y vendent des tissus imprimés à motifs géométriques, qu’ils mettent en scène à côté de jolis objets ramenés de leurs voyages. Les bougies arrivent peu après (les premières, Baies, Figuier et Feu de Bois sont encore aujourd’hui des best-sellers) suivies par les fragrances et les objets parfumés, qui s’octroient un rôle de premier plan et hissent la maison parmi les icônes de la tradition française.
Fabienne Mauny, directrice de la maison, nous explique pourquoi Diptyque, à travers ses créations, a toujours accompagné les grands trends de notre société.
1nstant :Comment arrive-t-on à 60 ans tout en gardant son esprit de jeunesse?
«Nos fondateurs étaient des visionnaires animés par un vrai projet artistique et avaient toujours une longueur d’avance. Si on y pense, la boutique du boulevard Saint Germain peut être vue comme le premier concept store du monde. Le grand enjeu est de rester nous-mêmes tout en épousant son temps. Voici le secret de cette éternelle jeunesse ».
Comment faut-il aborder cette première exposition pour Diptyque ?
« Son nom, Voyages Immobiles, est un manifeste de notre héritage: les visiteurs se sentent ailleurs à travers les oeuvres des artistes et les senteurs qui leurs sont associées. La passion pour les voyages a toujours accompagné l’histoire de la maison et on se rend compte que les parfums mettent les ailes à notre imagination».
Comment, en ces années, a évolué la façon de se parfumer ?
« Nous avons remarqué que les fragrances pour la maison sont très demandées, encore plus après la pandémie, même dans des pays où l’on n’a pas trop l’habitude de parfumer les ambiances domestiques. La demande de produits parfumés pour le corps a également augmenté. On porte le parfum différemment, par exemple sous forme d’un baume pour le corps ou d’une crème pour les mains; et, même s’il n’est pas posé directement sur la peau, on aime qu’il nous accompagne dans chaque moment de la journée».
D’où vient l’inspiration pour une nouvelle fragrance?
« D’un ingrédient, une fleur, ou bien un endroit…Nous avons l’habitude de travailler avec une groupe très restreint de parfumeurs, qui connaissent bien la maison; certains ont même travaillé avec les fondateurs. A la différence d’autres maisons nous n’organisons jamais de compétitions entre les créateurs et nous ne faisons pas de tests pour voir comment réagissent les consommateurs. C’est une démarché liée à la créativité ».
On parle beaucoup de protection de la biodiversité; comment si situe Diptyque dans ce souci écologique et éthique?
« Nous utilisons de très hauts pourcentages de matières naturelles, qui sont toutes sourcées d’une manière scrupuleuse pour respecter la nature. De plus, nous participons depuis longtemps à des programmes pour aider les populations locales engagées dans la culture et la récolte de nos ingrédients: le vétiver à Haïti ou l’ylang-ylang au Comores par exemple ».
Que peut-on souhaiter à Diptyque pour cet anniversaire?
« De rester tel qu’il est, en se laissant guider par son richissime héritage qui lui a toujours permis de regarder plus loin».
L’expo Voyages Immobiles, ouverte jusqu’au 24 octobre au 52, rue du Louvre (du lundi au samedi de 11h à 19h, le jeudi jusqu’à 21h) propose des étapes en France, Italie, Grèce, au Liban et au Japon à travers les oeuvres de Joël Andrianomearisoa, Andreas Angelidakis, Johan Creten, Gregor Hildebrandt, Chourouk Hriech, Rabih Kayrouz, Ange Leccia, Zoë Paul et Hiroshi Sugimoto.
Une série de produits en édition limitée inspirée par ce Grand Tour est également proposée: la bougie Paris(80€), aux senteurs de bois ciré et de livres anciens; le coffret Veniseavec ses trois eaux de toilette nomades de 7,5 ml (75€); un palet parfumé aux champs de figuier et d’immortelle pour appeler le souvenir de Milies(65€); une eau de toilette, Kyoto, évoque l’art de l’ikebana avec de la rose, de l’encens et du vétiver (150€); la bougie grand format Byblos, dans laquelle se mélangent les notes de café torréfié, cèdre et cardamome (125€).