Rihanna l’a transformé en véritable statement, le portant serré autour du cou en version horloge. Lady Diana, éternelle référence d’élégance, le préférait en perles : une sophistication sans faille, qu’elle associait aussi bien à des tenues de jour qu’à des robes du soir. Une certitude s’impose : le choker ou collier de chien — traverse les époques sans jamais perdre de sa puissance évocatrice.Ses origines remontent à la nuit des temps, entre les fastes de la Mésopotamie et les splendeurs de l’Égypte ancienne.
Rihanna l’a transformé en véritable statement, le portant serré autour du cou en version horloge. Lady Diana, éternelle référence d’élégance, le préférait en perles : une sophistication sans faille, qu’elle associait aussi bien à des tenues de jour qu’à des robes du soir. Une certitude s’impose
: le choker ou collier de chien traverse les époques sans jamais perdre de sa puissance évocatrice.Ses origines remontent à la nuit des temps, entre les fastes de la Mésopotamie et les splendeurs de l’Égypte ancienne. Il renaît avec éclat à la Renaissance, se chargeant de symboles et d’élégance, jusqu’à s’ancrer dans l’imaginaire collectif, immortalisé notamment dans L’Olympia de Manet, où il orne, seul, le cou de l’héroïne. Aujourd’hui, le choker s’impose à nouveau sur les podiums de la haute joaillerie. Les maisons rivalisent de créativité pour réinterpréter ce bijou fascinant, conçu pour magnifier le port de tête et sublimer le décolleté. Des modèles architecturaux qui épousent le cou avec rigueur aux déclinaisons plus souples, presque seconde peau, chaque création explore une facette du pouvoir esthétique du collier. Bien plus qu’un simple accessoire ou une tendance passagère, le choker demeure un symbole de féminité assumée, en perpétuelle métamorphose. Certaines maisons l’ont inscrit dans leur ADN, à l’image de Messika, tandis que d’autres, comme Chanel, s’en emparent avec un regard nouveau, entre poésie contemporaine et glamour raffiné. Chez Dior, la directrice artistique Victoire de Castellane en fait le terrain d’une exploration stylistique, le traitant tel un ornement couture, travaillé comme une dentelle précieuse. Silvia MANZONI.

Gucci et Pomellato unissent leur savoir-faire dans une collaboration célébrant l’excellence artisanale italienne, créant des pièces uniques où tradition joaillière et travail du cuir se rencontrent. Naît ainsi Monili, une collection dont le nom issu d’un ancien mot italien signifiant « bijoux » évoque mémoire et matière. Inspirée des silhouettes sculpturales et des codes iconiques des archives Pomellato de 1984, la ligne réinterprète cet ornement d’un œil moderne. Sur le collier, un noeud en cuir souple marron s’entrelace avec un élément plus large en or rose pavé de diamants. Un bijou sophistiqué, contemporain, capable d’enrichir aussi bien un look quotidien qu’un ensemble plus recherché.

Dans la collection Reach for the Stars, Chanel démontre avec élégance comment le choker puisse aujourd’hui séduire un public jeune. En témoignage, le somptueux collier Dazzling Star, porté près du cou : une étoile lumineuse en or blanc, diamants naturels et laque noire, irradiant d’une audace sophistiquée.

Le joaillier Sahag Arslanian, d’origine arménienne et installé en Belgique, revisite le choker avec une esthétique classique mais profondément spectaculaire. Dans son somptueux collier Sun Rays, la
disposition en rayonnement des diamants, dans des motifs losangés, crée un jeu de lumière extraordinaire, illuminant le visage. Au centre, un diamant jaune intense de 8,88 carats, détachable et porteur en broche. Une pièce qui allie élégance et versatilité avec virtuosité.

S’inspirant d’un chef-d’œuvre de Chaumet des années 20 — le célèbre diadème feuilles d’églantier de 1922 — le ras-de-cou Wild Rose reproduit fidèlement la veinure des feuilles grâce à un pavage minutieux de diamants. En son centre brille un diamant Fancy Vivid Yellow de 8,23 carats, d’une pureté remarquable. Plus de 1 500 heures de travail ont été nécessaires à sa réalisation.

Parmi les maisons qui ont le plus contribué au renouveau du choker ces dernières années, Messika occupe une place de premier plan. Pour célébrer ses 20 ans, Valérie Messika réinterprète cet incontournable. Le collier Kalahari se distingue par deux diamants jaunes exceptionnels, l’un frôlant les 35 carats, et un design modulaire permettant d’adopter quatre styles : plastron à trois rangs, à deux, ras-de-cou ou collier à pendentif central.

Le choker Bal Couture de la collection Diorexquis semble être une miniature précieuse. Avec grâce, ce collier inspiré par les colections de mode tisse un récit de lumière et de couleurs, ornant le cou d’un raffiné mélange de nuances sur lesquelles domie un bleu velouté et espiègle. Christian Dior exprime une fois de plus sa virtuosité joaillière à travers une composition en or blanc et jaune, diamants, doublets de verre aventuriné sur nacre noire de Tahiti, saphirs roses et bleus, ainsi que
rubis rouges et roses.

Autre bijou signature, le choker Rosina de Pasquale Bruni se dépolie autour du cou avec caractère. Chaque détail évoque le soin apporté par la directrice artistique Eugenia Bruni, qui a choisi la rose comme symbole pivot. Les pétales, sertis de diamants aux reflets lunaires, prennent vie au moindre mouvement. À l’arrière du collier, un cœur secret de saphirs roses et rubis évoque protection et féminité. Le bijou possède deux âmes : une face avant, célébration de la beauté lumineuse, et une arrière, plus sauvage et mystérieuse. Silvia MANZONI
