GREENKISS, LE MOBILIER VERT ET PAS MOCHE

La collection écoresponsable GreenKiss, s’enrichit de 10 nouveaux modèles verts et pas moches, présentés 132 rue de Turenne pendant la Paris Design Week du 3 au 12 septembre.

Il se déplace à vélo électrique, pilote un avion d’affaire bien moins polluant qu’un A320. Dans sa vie, le green est plus une inclinaison qu’un principe. Pourtant, Hubert de Malherbe a choisi de lui donner corps dans la collection GreenKiss, réalisée avec ses compères designers de renom, Thierry Lemaire et Paolo Castelli. Aux 30 pièces lancées en janvier 2020 au salon Maison & Objet s’ajoutent 10 modèles –chaises, canapés ou tables – sur lesquels on s’assoit, on s’enlace, grisé par ce « baiser vert » incongru…

Placées sous le signe du « luxe le plus noble », ces nouvelles pièces aux formes généreuses mais précises, aux rembourrages en mousse écosourcée ou en ouate naturelle, célèbrent avec « esth/éthique » et sans qu’on le sache, le recyclage et des matières organiques. « Il n’y a pas de limite à l’élégance lorsque l’on utilise des matériaux nouveaux et surprenants. » Sans limites et sans freins donc, Hubert de Malherbe, déroule sa ligne verte.

En quoi êtes vous green à titre personnel ?

Disons que mon vélo électrique affiche les 13 000 km et que je pilote un avion d’affaire monomoteur « TBM ». Fin et très rapide, cet engin consomme moins qu’un A320. Je milite pour l’aviation d’affaire pas pour que les entreprises prennent des triréacteurs car on ne peut pas non plus se déplacer à pied comme au temps des cathédrales !

Être à la fois moderne et écolo, c’est ce que vous avez tenté d’être avec GreenKiss ?

Oui. Green car le secteur du meuble est encore assez en retard sur le plan environnemental, kiss parce que nous avons choisir de réagir de manière concrète à cet enjeu. Toutes nos pièces, fabriquées 100 % en Italie, sont dotées d’une grande force écologique et éthique.

L’enjeu de la collection, c’était aussi de maintenir une esthétique à rebours du cliché des chaises en capsules de coca cola ou en plastique recyclé ?

C’était de réfléchir à l’utilisation de matières naturelles et de minimiser l’impact écologique d’une nouvelle marque tout en valorisant une esthétique délicate. De présenter une collection à base de matériaux recyclés ou organiques mais belle, d’être écologique au maximum sans se défaire de la ligne. D’ailleurs, le plus beau compliment qu’on nous ait fait, c’est de dire qu’on ne voit pas qu’il s’agit de mobilier écoresponsable.

Combien de pièces au total avez vous conçu à six mains ?

Une trentaine : tables, tables basses, canapés, fauteuils, sièges et luminaires aux proportions asymétriques, aux détails uniques parce que créés en matériaux régénérés ou récupérés, comme ces tables, d’excellente facture, parsemées de macro-fossiles ou d’éclats de bronze.

Greenkiss a été conçu « dans l’esprit du design Italien et Français des années 1950 à 1970. » Quelles pièces sont les plus emblématiques ?

La chaise Superleggera, sortie en janvier. Fine et ultra légère en frêne massif écologique son nom est un hommage au design italien (voitures et mobilier). Pleine d’arcades, elle a demandé un travail d’ajustement et d’assemblage extrême à cause de ses attaches hyper fines. Parmi les nouveaux modèles, j’adore le sofa trois places Coral. J’étais un peu complexé du canapé… Celui-ci, je l’ai dessiné d’un coup pendant le confinement. Il est tenu alors que ses formes et son assise sont pleines, un peu comme une molaire ; il est hyper confortable (rembourrage en caoutchouc biologique) sans être lourd à l’œil.

Vous avez dit que le 100% écologique n’est pas possible ? Pourquoi ?

À cause du coût et parce que la notion d’écologie est comportementale. On prend des avions, on consomme… L’écologie doit s’intégrer dans une logique de vie consumériste. La déco par exemple, s’adresse à une clientèle aisée qui surconsomme –plus de matériau, plus de transport car il change son intérieur, achète des fournitures plus souvent et donc, pollue plus.

À quoi ressemblera le design du mobilier de demain ?

Plus de légèreté, de finesse par soucis d’économie de matériau. Des défauts acceptés ou cachés dans le bois, la pierre ou l’acier. Enfin, du mobilier démentelable afin qu’il soit recyclé plus facilement.

https://www.malherbe-edition.com/fr/285-greenkiss

Showroom 132 Rue de Turenne, 75003 Paris

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