HAREM LONDON FAMILY, JE VOUS STYLE

Fondé en 2015 par deux sœurs turques, Dee et Begum Ozturk, Harem London puise dans les racines orientales en veillant à y insuffler la diversité chère à ses créatrices. Rencontre avec Dee. Interview by Judith Spinoza

Vous êtes arrivées à Londres au début des années 2000 pour étudier au St Martins College. Pourquoi ?Dee : J’ai toujours voulu étudier les arts. Après mon diplôme en théâtre en Turquie, j’ai décidé, il y a 16 ans, de déménager à Londres. Puis je suis allée au London college of Fashion dans la section Costume Design making puis j’ai été acceptée à Central Saint Martin option Performance and Design and Practice.

C’est la raison pour laquelle les présentations des collections Harem intègrent cette dimension théâtrale : Tout à fait. J’ai choisi d’intégrer le côté interactif et la performance à nos présentations. Nous essayons d’y raconter des histoires, de toucher les émotions du public en lui permettant de marcher à travers nos installations. C’est mieux que d’avoir un simple mannequin qui se tient debout affublé de vêtements.

HAREM COLLECTION SUMMER 2021

Comment avez vous choisi de créer votre marque ? Dee : J’ai créé cette marque car je voulais faire quelque chose par moi-même. Ma sœur m’a rejoint après son diplôme de business à la Goldsmith University. C’est à ce moment là que nous nous avons vraiment développé le label.

Harem en un mot ?Dee : Diversité !

Pourquoi avoir choisi ce nom qui est très fort? En ottoman, Harem signifie famille. Nous avons toutes deux été élevée à Istanbul et évidemment, la Turquie influence nos créations. C’est aussi parce que nous sommes deux sœurs à l’origine de la marque, que la plupart de nos fabricants et de nos fournisseurs turcs sont des membres de notre famille, que ce nom a du sens. Harem, c’est notre famille.

Qu’est ce qui est profondément turc dans la marque et qu’est ce qui est streetstyle ? Dee : Les tissus et mon inspiration viennent de détails culturels ottomans et nous explorons également des techniques traditionnelles de notre pays. En revanche, nous réalisons les collections à la main dans un atelier londonien.

Vous vous positionnez comme une marque pour les « citoyens du monde ». Concrètement, à quoi faites vous référence ?Dee : Nous souhaitons toucher des personnes amoureuses de la diversité. Harem London est par essence une marque entre deux cultures, mais dessinée pour des gens de ce type. Nous ne croyons pas aux frontières, nous croyons en ce principe d’équité qui fait de nous tous des « citoyen du monde ».

Vous produisez dans l’atelier londonier du quartier de Dalston. Quel est votre engagement ou réflexion sur la mode éthique ou écoresponsable ?Dee : Nous contrôlons nos déchets. Nous ne produisons pas en masse et ne gâchons pas nos tissus. Nous upcyclons. Pour nous, la créativité se mêle étroitement à l’éthique. Notre team, c’est notre famille !

HAREM LONDON COLLECTION 2021

Quel est le thème de la collection PE 2021 ? Dee : Cette saison est placée sous le signe de l’upcycling et de la couleur pour insuffler un esprit positif dans une période assez lourde. Nous avons teint les vêtements à la main, si bien que chaque pièce est unique. La palette de couleur est directement inspirée d’un de mes films favoris, « Harem Suare », dirigé par Ferzan Ozpetek.

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