PASKAL, INTERVIEW « l’EFFET PAILLON ».

Finaliste du prix LVMH il y a tout juste 10 ans, la créatrice ukrainienne Julie Paskal a imposé sa marque ainsi que son style. Un style dont l’équilibre tient à l’architecture et la poésie, aux papillons découpés au laser, symbole de résilience. By Judith Spinoza.

PASKAL INTERVIEW 1NSTANT

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PASKAL, INTERVIEW "l’EFFET PAILLON".1NSTANT INTERVIEW

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PASKAL, l’effet papillon.

Finaliste du prix LVMH il y a tout juste 10 ans, la créatrice ukrainienne Julie Paskal a imposé sa marque ainsi que son style. Un style dont l’équilibre tient à l’architecture et la poésie, aux papillons découpés au laser, symbole de résilience.

Vous êtes Ukrainienne, avez vécu en Allemagne à Halle et décidé de retourner vous installer à Odessa avec vos enfants. Participer aux Fashion Week malgré la guerre était-il un choix difficile ou évident pour manifester votre soutien à votre pays ?
C’était une évidence car une opportunité précieuse de présenter mon pays aux côtés de designers et amis incroyables, comme Ivan Frolov et Ksenia Schnaider. Nous n’avons pas seulement eu la chance de montrer nos nouvelles collections mais aussi de démontrer la vitalité et la résilience créative de l’Ukraine. La préparation a été assez compliqué du fait du blackout hivernal et des difficultés de production, mais nous avons réussi à relever le défi !
On vous connait pour coupes minimalistes et vos silhouettes vaporeuses et légères qui ont quelque chose de très sixtie et de très baby doll… Pour les modèles printemps été 2023, vous avez su garder cet esprit tout en y mêlant un hommage direct à votre pays avec des robes noires ou jaunes et bleues agrémentées de gros nœuds. La collection automne hiver est à base d’organza et de tulle, est une ode à la couleur, mais elle aussi présente beaucoup de modèles noirs….
Les couleurs et les ombres se côtoient et se donnent mutuellement du relief. J’aime travailler avec du noir -une couleur auto suffisante, silencieuse et éloquente à la fois. Les fleurs coupées au laser qui égrènent vos créations ont été remplacées par des papillons lors de la FW londonienne en février. Une façon de symboliser la « fragilité de la vie et de la mort » ?
La métamorphose d’un papillon est surprenante. C’est une métaphore de la beauté, des cycles de la vie et de la transformation permanente du monde. Chaque moment est unique et par conséquent précieux. Le papillon est un symbole essentiel de notre marque et si ce n’est pas la première fois que nous l’utilisons, il a une résonnance toute particulière cette fois : comme un nouveau chapitre à l’effet papillon !

PASKAL, INTERVIEW "l’EFFET PAILLON".1NSTANT INTERVIEW
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Quels liens entretenez-vous avec d’ailleurs la communauté de créateurs ukrainiens en général ?
La communauté de créateurs ukrainiens agit comme un organisme vivant unit par un but commun. Récemment, ma marque a fait une vente de charité dans le but de lever des fonds pour les filets de camouflage découpés au laser que nous produisons pour l’armée ukrainienne. Des personnalités du monde de la mode étaient là pour promouvoir l’évènement et nous soutenir.
C’était quoi d’être un créateur ukrainien avant la guerre ? C’est quoi aujourd’hui ?
La guerre nous a fait grandir comme créateur et sur le plan personnel. Plus que jamais nous nous devons d’être engagés et honnêtes envers nous-même et nos équipes. Il faut savoir évaluer parfaitement ses objectifs, son potentiel et le sens de son travail. Avec ces réponses on fonce. Alors que l’avenir reste incertain, mon chemin créatif s’impose de façon très claire, aussi bizarre que cela puisse paraître. Vous êtes une entreprise familiale dont les pièces sont fabriquées en Ukraine alors que vos imprimés digitaux et néoprène vous collaborez avec une entreprise japonaise. Quels sont vos possibilités et vos
besoins aujourd’hui ?
En fait, nous disposons de tout ce que nous avons besoin. Mon équipe est incroyablement forte et motivée. Nous sourçons des tissus du Japon à cause de leur technicité unique. Les importer est chose difficile, mais nous sommes persévérants ; par ailleurs, LVMH nous a donné un grand stock de tissu qui a été d’une grande aise.
Votre façon de confectionner le vêtement est-elle liée à votre formation d’architecte à ingénieur à Kiev ? Et le côté girly est-il lié à la boutique de votre mère… ?
Cette formation est la base de PASKAL. J’ai toujours été fascinée par les formes et les mouvements, les lois physiques et la façon de les défier ! J’ai cherché une façon plus ludique d’y donner libre court -la mode ! J’implémente technologie, calculs et géométrie à une construction qui, d’une idée devient une réalité.

Finaliste de la première édition du prix LVMH en 2016, vous avez vraiment créé votre marque en 2013 à Kiev. 10 ans de création donc. Quelles ont été les grandes étapes ?
Une décennie s’est en effet écoulée, mais le voyage n’est pas fini. Je suis profondément reconnaissant de chacune de ses étapes -doutes, up and down- qui m’ont conduit à ce moment présent. Devenir la première marque ukrainienne inscrite au calendrier de la FW parisienne a été un rêve devenu réalité. Travailler pour la vitrine du concept store parisien Colette aussi ! Et pouvoir présenter nos pièces à des personnalités hors du commun comme Karl Lagerfeld et Anna Wintour lors du prix LVMH, une expérience digne d’un conte de fée !

PASKAL, INTERVIEW "l’EFFET PAILLON".1NSTANT INTERVIEW
PASKAL, INTERVIEW « l’EFFET PAILLON ».1NSTANT INTERVIEW


Vous avez habillé Björk, Rita Ora, Katy Perry, Megan Fox, Paris Hilton, Monica Bellucci, Paloma Faith,
Kerry Washington.

Le plus fou c’est que tous ces tenues sont le fruit du hasard ! Voir Katy Perry porter du PASKAL dans sa
nouvelle vidéo et sur le tapis rouge a été une surprise ! Pour Monica Bellucci, c’est un concours de circonstance : j’ai donné une robe à une amie qui travaillait à ses côtés, si bien qu’elle l’a habillé de cette même robe pour un shooting. Quant à Björk, dont mon manager et moi sont de grands fans, nous avons simplement fondus en larmes en la voyant porter nos pièces durant sa nouvelle campagne.
En 2021 vous avez lancé la « demi-couture » : Paskal Bébé. La haute couture est-elle votre but ultime ?
Notre demi couture est une expérimentation très douce, qui mélange un artisanat soigné et des techniques modernes. Nous habillons une sorte de Cendrillon techno punk ! Avant qu’elle n’arrive, le bal ne peut pas vraiment commencer et d’ailleurs, elle se sentira assez libre de partir si elle s’ennuie. Cette fille a besoin d’une mode pointue mettable et abordable. La haute couture n’est donc pas un but en soi pour l’heure, mais c’est indiscutablement une direction que nous souhaiterions développer.
Votre mère vous a aidé à trouver la seule machine de découpe au laser disponible dans la ville. Lancer une marque à l’époque était-ce plus difficile qu’aujourd’hui (avant la guerre) C’était différent, et certainement pas plus facile, car à l’époque, l’industrie de la mode était inexistante en Ukraine. Je n’avais aucune notion de la façon dont fonctionnait le marché intérieur et pourtant, je n’avais aucune
hésitation, aucun doute sur ma motivation et ma volonté. Je faisais simplement les choses qui me semblaient juste. J’ai toujours vu grand !
Quel conseil donneriez-vous aux jeunes créateurs de votre pays ?
Restez fidèles à ce que vous êtes, ne compromettez pas votre authenticité.

PASKAL, INTERVIEW "l’EFFET PAILLON".1NSTANT INTERVIEW
PASKAL, INTERVIEW « l’EFFET PAILLON ».1NSTANT INTERVIEW


Quelles pièces vous semblent indispensables pour une sélection vacances ?
J’ai hâte de révéler la nouvelle collection « Out of the cocoon » qui sera lancée sur notre site mi-juillet. Elle révèle mon obsession pour les nuisettes et top décorées de papillons. Ce sont des essentials sexy, joyeux et


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