Expos, livres, collabs: danser, rêver, parcourir le monde et le mode en cette rentrée de septembre

Sandro et Wrangler: un irresistible pacte fashion

Une collection capsule qui, à peine sortie, est déjà iconique. Celle signée par Sandro avec Wrangler, qui ré-interprète les modèles d’archives des années 70 de la marque américaine. Dix pièces inspirées de looks cowboys, exprimant l’esprit de frontière, très american dream, de la maison: rivets plats, surpiqures des poches en forme de W, cinquième poche pour les pantalons, t-shirts noir et beige ornés du logo arc-en-ciel. Une capsule aussi engagée pour l’environnement, avec l’usage de 50% de polyester recyclé et de coton biologique, l’adoption de procès de lavage et finissage du denim sous haute surveillance en termes de consommation d’eau et de produits chimiques. Les pièces s’adressent aux hommes autant qu’aux femmes, une fluidité inscrite dans l’ADN de Sandro.

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Thom Browne: arrive sa première monographie

Considéré comme l’un des créateurs les plus influents de nos jours, Thom Browne n’avait néanmoins encore eu l’honneur d’un ouvrage qui lui soit entièrement dédié. C’est chose faite: les éditions Phaidon lui consacrent une monographie de plus de 400 pages qui sortira au mois d’octobre, avec la possibilité de s’offrir des exemplaires dédicacés et une édition luxe en allant sur le site de l’éditeur (phaidon.com). Structuré de manière chronologique, le livre a été conçu par la graphiste Irma Boom, sous la direction d’Andrew Bolton, conservateur en chef du Costume Institute du Metropolitan Museum of Art, avec des photographies réalisées par le britannique Johnny Dufort. Une partie des images des looks a été commandée spécialement pour ce projet, l’autre retrace les moments les plus forts des défilés du couturier.

L’exceptionnelle collection de mode d’Azzedine Alaïa

Azzedine Alaïa retourne au Palais Galliera, le musée de la mode de Paris, dix ans après la grande retrospective consacrée à son travail et à son parcours hors du commun. Cette deuxième exposition, du 27 septembre au 21 janvier 2024, est centrée sur la riche collection de haute couture que le styliste tunisien a réuni au fil du temps. Les premières pièces de ce fond qui en comprend plus de 20 000 sont celles de Balenciaga, que Alaïa acheta en 1968, à la fermeture de la maison du maître espagnol. De là, la collection se développe à travers les plus grands noms de la couture: Worth, Jeanne Lanvin, Patou, Schiaparelli, Dior, Chanel, mais aussi des designers plus contemporains tels que Mc Queen ou Yamamoto. On pourra admirer à Galliera une sélection de 140 pièces parmi les plus exceptionnelles de ce remarquable ensemble, resté longtemps secret par volonté d’Alaïa et dont il disait « c’est un hommage de ma part à tous les métiers et à toutes les idées que ces vêtements manifestent ». En dialogue avec l’expo de Galliera, le Musée des Arts Modernes, situé en face, présente 3 costumes de scène dessinés en 1919 par Henri Matisse pour les Ballets Russes.

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Vivre la danse

Portrait d’un corps de ballet, portraits de danseurs, capturés dans l’élan du geste et dans leurs habits du quotidien. Des instantanés qui donnent aux spectateurs un accès privilégié au monde de la danse, peint avec intensité par l’objectif du photographe Raphaël Gianelli-Meriano. L’artiste a travaillé pendant deux ans avec le Malandain Ballet Biarritz pour réaliser cinq séries de photographies et une installation vidéo-sonore de 15 minutes. Celles-ci dialoguent avec des portraits de danseurs et chorégraphes passés par Biarritz au cours du XXème siècle faisant partie de la collection privée de Thierry Malandain. Le projet est exposé du 7 au 17 septembre au Casino de Biarritz dans le cadre di festival Le Temps d’aimer la Danse. « Ma rencontre avec le Malandain Ballet Biarritz et le chorégraphe Thierry Malandain m’ont permis d’accéder à un monde que je ne connaissais que très peu : celui de la danse. J’y ai découvert un dévouement à leur art, un travail quotidien et parfois acharné du corps lié à une grande fragilité – explique Gianelli-Meriano – Mes images, qu’elles soient photographiques ou bien animées, documentent ici, l’état du corps de chaque danseuse et danseur à différents moments de leur vie au sein du corps de ballet ».

L’hommage à Milan de Pomellato

Pour fêter le vingtième anniversaire de la collaboration entre Pomellato et son directeur artistique Vincenzo Castaldo, la maison italienne a crée une collection en honneur de la villa qui l’inspire depuis 1967, Milan. Ode to Milan célèbre l’histoire et la modernité de cette capitale du design à travers 33 pièces de haute joaillerie. «Pomellato est né et a grandi à Milan – explique Castaldo – et cette ville fait partie de la maison; elles sont liées et les deux sont ma maison ». L’architecture de la ville, sa verticalité, ses façades, ses monuments majestueux se reflètent dans des bijoux haut en couleurs comme le collier Skyline avec ses 128 spinelles ou le Giardini Verticali et ses tourmalines vertes et violettes pour rappeler les bâtiments de Gio’ Ponti. Les iconiques bagues Nudo ont été ré-interprétées (les Nudo Triennale) dans une nouvelle version du toi et moi qui marie une gemme colorée à un pavé de diamants blancs. Des courbes en or rose et diamants caractérisent le

bracelets Dama, tandis que le collier Nudo Cascade met à l’honneur des pierres de lune gris flanelle, cette tonalité brumeuse qui fait le charme de Milan.

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Les années 90 en photos et en expo A.Galerie

Ah, les années 90! Une Golden Age de la mode, que le photographe Thierry Le Gouès a su raconter avec brio à travers des images publiées dans Vogue Italie, L’Uomo Vogue, Glamour ou encore Vogue Hommes. Ces photos puissantes et évocatrices sont aujourd’hui réunies dans un livre, 90’s, le cinquième que l’auteur publie aux Editions Powerhouse. On y retrouve les grands top-models qui ont marquées toute une génération, mais aussi les créateurs de mode et les rédactrices avec qui l’artiste a collaboré. «Le regard de Thierry sur ses modèles est très particulier : il est empreint de délicatesse et d’empathie, les prises de vues sont simples et joyeuses, on rit beaucoup. Son talent est multiple, sophistiqué et primitif en même temps, intemporel. Ses images sont toujours fortes, même la plus délicate d’entre-elles dégage une force de granit et pourtant, dans chacune de ces images, se glisse un mouvement suspendu, un sourire, un éclat de lumière, un geste, un instant de vie », écrit Carla Bruni dans la préface. La sortie du livre s’accompagne d’une exposition à la A.Galerie (4 rue Léonce Reynaud, Paris 16ème) qui ouvre ses porte du 25 septembre au 10 novembre.

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